Psychothérapie, psychanalyse, psychosomatique... ?
Il est parfois difficile de s’y retrouver parmi toutes les appellations psy, ce qui peut retarder la décision d'aller consulter, alors même que, « c’est le moment »...
Tentons donc déjà d’y voir un peu plus clair.
Si toutes décrivent des processus d’investigation de notre fonctionnement psychique afin de soulager et dépasser ses inévitables moments de crise, la psychanalyse renvoie souvent, dans l’imaginaire, au fameux divan et au silence de l’analyste et la psychothérapie, à une relation, peut-être moins impressionnante, en face à face.
Le titre de psychothérapeute est, de plus, strictement encadré et réglementé.
Il est enregistré sous un numéro RPPS -Registre Partagé des Professionnels de Santé- auprès de l’ARS qui a validé une formation théorico-clinique reconnue en psychopathologie.
Enfin, la psychosomatique s’intéresse à ce que le corps traduit (sous forme de troubles fonctionnels, de maladies chroniques ou aiguës…), lorsqu’il se fait le porte-parole des difficultés que nous ne pouvons identifier, nommer, énoncer.
En réalité, derrière les fantasmes et les peurs que peuvent réveiller nos représentations du psy, ces pratiques ont surtout en commun d’être le lieu d’une écoute et d’une parole.
Car s’adresser à un autre, qui accueille sans juger, pour lui confier et partager notre monde intérieur, nous permet déjà de nous arrêter, nous interroger, et nous apaiser.
La psychanalyse et la psychothérapie (d'orientation analytique) considèrent aussi que nos symptômes physiques (douleur chronique, phénomènes psychosomatiques..) ou psychiques (angoisses, phobies, dépression, addictions, fragilité narcissique) contiennent un savoir qui peut être retrouvé.
En effet, ils sont, ou ont été, à un moment de notre histoire, le reflet de nos impasses de vie, en même temps qu’une façon d’y faire face, d’y répondre.
Nos symptômes témoignent, à ce titre, d’une certaine vérité de l’inconscient.
Il est alors plus intéressant de chercher à entendre ce qu'ils nous racontent, que de vouloir tout simplement les supprimer.
Le thérapeute est, dans ce cadre, le point d'appui qui permet de reconstruire et de restituer le sens de notre mal-être et le désir de changement qu’il appelle, dans le plus grand respect de son patient.
S’il est neutre (par l’absence de jugement), il n’est jamais passif, ni intrusif, dans son accompagnement.
Au-delà du dispositif (en soutien ponctuel ou en suivi, allongé ou non), la thérapie, tel un voyage, donne ainsi accès à des territoires psychiques inconnus ou oubliés, qui nous autorisent à nous révéler, nous restaurer et nous orienter plus librement…